Plonger à cœur perdu dans l’univers de NewGaïa
C’est presque par hasard que j’ai fais la connaissance de New Gaïa. C’était une journée sans doute commune, durant laquelle j’allais me perdre encore quelques heures sur la toile.
Puis, au détour d’un clic, je découvre, surprise, une fiction « inconnue » possédant plusieurs chapitres… Comment cela était-il possible, à moi passais pratiquement quotidiennement à la recherche de nouvelles lectures ?
Un oubli qui générera plus tard une rencontre.
Au-delà de l’écrit c’est son univers que j’ai effleuré, et puis j’ai appris à la connaitre, elle.
Aujourd’hui c’est presqu’avec fierté qu’elle m’a autorisée à poster ce billet particulier.
Un billet dans lequel l’on découvre quelques extraits de ses écrits, mais aussi certains de ses dessins.
Pour les plus observateurs vous avez déjà du visionner son album personnel qui c’est légèrement « arrondi », pour les autres, filer cliquer dessus !
Je vous laisse avec ces trois textes et si vous voulez en savoir plus et bien contactez directement l’auteur présente sur les sites de fanfiction (dont les liens sont présents sur le blog).
Poème extrait du recueil : « Des mots dans la brume »
EVIDENCE
Nos certitudes sont ainsi faites.
Pétries d’intolérances et de doctes opinions,
Enracinées au cœur d’une étrange région,
Où, se côtoient des dogmes, aux clivages peu nets.
La raison n’a plus cours.
Les sentiments ont fuis.
L’instinct est suspecté,
Et l’intuition maudite.
D’une idée magnifiée au gré des circonstances,
Surgi un fier démon prêt à tous les ravages.
Combien ont abordés à ses sombres rivages ?
Apôtres convaincus et briseurs d’espérances ...
Riez maîtres des mots !
Savourez vos ouvrages !
Assouvissez vos haines !
Enchaînez vos amis !
Et pourtant, la raison se teint de tolérance.
Certitude de justice, impartiale conviction,
C’est en voulant bien faire
Que l’on créé l'innommable,
Issu d’un monde amer
Au destin formidable.
Prenez-en note, Pourfendeur, Philosophe, Pygmalion !
Avant que l’innocence n’engendre la déviance.
Extrait du chapitre 2 du « Le chemin d’épines »
Marchant d’un pas rapide sur le gravier crissant, Michaël eut tôt fait de traverser l’humble jardin où, les jours de beau temps, les visiteurs venaient discuter avec les pensionnaires. Plantés sur le terrain herbeux qui occupait son centre, deux vieux tilleuls perdaient leurs dernières feuilles. Leurs longues branches agitées par le vent détournèrent un instant l’adolescent de son objectif et il laissa échapper un léger soupir nostalgique. En fait, il n’y avait qu’une chose qu’il regrettât: la vaste chênaie qui s’étendait au pied de leur château de Vorms. Vaste et sombre, elle n’accordait un chemin qu’à ceux qui savaient lire à travers ses arbres centenaires, et il aimait aller y cacher son chagrin ou crier sa colère.
Ralentissant l’allure, il s’engagea sous les arcades gothiques qui allaient tout droit le mener aux habitations réservées au directeur. Que lui voulait celui-ci ? La convocation transmise la veille par son professeur de mathématiques n’avait rien d'urgent, mais elle le déconcertait. S’occupant d’une main de maître de son établissement, Monsieur Dessales n’entretenait que de très rares relations avec ses élèves: lors de leur arrivée pour la présentation, et de leur départ par courtoisie. Les cas d’insolence flagrante vis à vis d’un professeur, ou de scolarité désastreuse, intervenaient encore, mais Michaël se sentait parfaitement innocent d’un cas comme de l’autre. D’une indifférence polie envers ses professeurs et d’un niveau moyen par paresse, il ne voyait pas l’avantage de se créer des ennuis au collège Saint-André. A moins que sa dernière escapade soit parvenue aux oreilles du directeur. D’autorité souple, l’établissement tolérait certaines sorties non accompagnées, mais avec l’autorisation exprès du responsable de l’élève. Or, lors de sa visite chez Fonard, il y avait trois jours, il n’en bénéficiait évidemment pas.
Extrait du chapitre 8 de « L’enfant miroir »
Mais aujourd’hui il ne veut pas penser à ça. Après un mois de combat acharné, Sephiroth vient de mener ses troupes à la victoire sur un des fronts clés. Les forces de Wutai commencent à s’infléchir et le nouveau héros mérite une récompense. Il a demandé et obtenu l’autorisation de quitter le front pour trois jours et Lyam guette avec une impatience d’enfant l’ascenseur. Il y a sept mois qu’ils ne se sont pas revus. Soudain la porte s’ouvre, laissant place à son double. D’un même élan les deux frères se retrouvent dans les bras l’un de l’autre. Puis, coupant court au premier sourire des retrouvailles, Sephiroth retrouve un air sérieux pour examiner son jumeau.
« Il ne t’a pas fait de mal ? »
Sans lui laisser le temps de protester, d’autorité le jeune général remonte ses manches, examine ses bras, repousse sa longue chevelure d’une main douce mais ferme pour voir sa nuque, scrute avec insistance son visage trop pâle si semblable au sien. Amusé et un brin attendri par ce trop plein de sollicitude fraternelle, Lyam se laisse faire. Bien que Radzy semble avoir définitivement disparu de leur vie et que Sarah conserve un «professionnalisme acceptable», Sephiroth se méfie d’Hojo.
« Non, finit-il par le rassurer. Il ne m’a pas touché. »
Avec un soupir de lassitude, Sephiroth penche la tête en avant. Il a gardé les mains sur les épaules de son frère, et pour la première fois depuis très longtemps, Lyam a la désagréable impression qu’il se raccroche à lui comme à une bouée de sauvetage. L’enserrant à son tour dans une étreinte protectrice, il répond à sa demande muette en inclinant la tête. Leurs fronts se touchent. Leurs yeux se noient dans ceux de l’autre. A la recherche du soulagement étrange et secret que leur procure leur gémellité, ils retrouvent naturellement cette position innée chez eux et instantanément le lien secret refait surface. De deux ils se fondent en un, trouvant le repos et la paix de l’esprit au sein du cocon psychique fraternel.
« Tu m’as tellement manqué.»